Ce dressage en vue de la chasse aux truffes comporte des procédés variés : le principal consiste à cacher une truffe dans un sabot ou dans une petite boîte percée de trous, tantôt une truffe toute seule, tantôt la truffe avec un morceau de lard, à enfouir cet appareil dans le sol, à pousser le chien à l’y découvrir en lui donnant pour récompense une friandise ou tout simplement un morceau de pain. Des truffes entières françaises premier choix dont nous garantissons l'origine et la traçabilité. Nous permettra-t-il de lui chercher une petite querelle ? Faire bouillir un litre de lait ; mettre 8 grammes de sel, quelques grains de poivre, un petit oignon piqué d’un clou de girofle, un petit bouquet de persil et une demi-feuille de laurier. Envelopper chaque caille d’une feuille de vigne, beurrée, et d’un carré de barde de lard, très mince ; les rôtir pendant 10 minutes à four assez chaud. Ceci nous démontre l’existence d’un monde meilleur. Mon ami, me dit-elle, j’obéis à Dieu, car son doigt est dans tout ceci.

Aussi mon désespoir devint-il si profond que la comtesse en fut, je crois, attendrie. Cher comte, dis-je à monsieur de Mortsauf qui me força de jouer au trictrac, je crois la comtesse très-sérieusement malade, il est encore temps de la sauver ; appelez Origet, et suppliez-la de suivre ses avis… Madeleine accompagna sa mère ; et le lendemain je sus par elle que la comtesse avait été prise de vomissements causés, dit-elle par les violentes émotions de cette journée. Cette scène, si grande pour nous, nous avait jetés dans une même mélancolie. Une certaine rupture d’équilibre en résultera fatalement entre les puissances : les deux qui sont le plus intéressées, comme étant les plus voisines, sont la France et la Russie : il faut donc ou se les gagner, ou les distraire en les occupant ailleurs, ou les mettre hors d’état d’empêcher. Voilà, dit le comte, toujours jaloux de l’affection qu’elle portait à ses deux enfants, voilà ceux pour lesquels je suis toujours abandonné.

Ma chère, répondit le comte qui s’avisa d’être logique, ce que vous dites signifie que, sans leurs enfants, les femmes manqueraient de vertu et planteraient là leurs maris. Monsieur, répondit-elle en passant à plusieurs reprises sa main sur les cheveux de Madeleine qui était coiffée en belle Ferronnière, ne soyez pas injuste pour les pauvres femmes ; la vie ne leur est pas toujours facile à porter, et peut-être les enfants sont-ils les vertus d’une mère ! Cela est, ou Dieu n’est pas, ou notre vie serait une amère plaisanterie. Cependant j’étais dans l’inaction, et comme c’est à table qu’elle est vraiment pénible, j’arrêtai mon convive au moment où il était le plus en train : « Mon cher, lui dis-je, votre destin n’est pas de manger aujourd’hui votre soûl d’huitres, dînons. Rentrons, lui dis-je, vous avez la tête nue, et la rosée du soir pourrait causer quelque accident. Je priai Jacques d’emmener sa sœur en avant, je laissai le comte aller seul, et conduisant madame de Mortsauf vers la toue : - Henriette, lui dis-je, un mot, de grâce, ou je me jette dans l’Indre ! Qu’a fait monsieur de Mortsauf pour mériter son sort ?

’il fait mal, il est châtié, mais il adore la main qui le frappe ; brisez-moi, mais rendez-moi votre cœur… J’ai compris l’affreuse nécessité où sont les amants de ne plus se revoir quand l’amour est envolé. N’être plus rien, là où l’on a régné ! Je ne sais plus ce qu’est la vertu, dit-elle, et n’ai pas conscience de la mienne ! Il ne croit pas la chose impossible et m’a promis de s’y employer. Elle prit mon bras, s’y appuya résignée, saignant, mais ayant mis un appareil sur ses blessures. Les maris, mon cher Félix, ont toujours le dessous ; la femme la plus vertueuse trouve encore le moyen de satisfaire son besoin de voler l’affection conjugale. Jamais elle ne m’aurait laissé seul avec son mari, maintenant j’avais besoin de prétextes pour l’aller rejoindre. Il fallait plutôt pardonner à ceux qui provenaient du besoin ! Presque chaque jour, accompagnée de Ting, qui me tenait lieu de duègne, j’allais m’installer dans la salle des manuscrits et nous fouillions les recueils de poésies, pour y découvrir des poèmes à notre goût, les copier, afin de les emporter et de les étudier à loisir.