» Sur ce chapitre, il ne tarissait pas ; il baissait un peu la voix, il affirmait que, tous les soirs, des voitures fermées amenaient des femmes aux Tuileries, et que lui, lui qui vous parlait, avait, une nuit, de la place du Carrousel, entendu le bruit de l’orgie. Le chocolat a donné lieu à de profondes dissertations dont le but était d’en déterminer la nature et les propriétés, et de le placer dans la catégorie des aliments chauds, froids ou tempérés ; et il faut avouer que ces doctes écrits ont peu servi à la manifestation de la vérité. Il lui faisait des farces atroces, dont il riait en dessous pendant des mois. Gavard avait perdu sa femme, rue Saint-Jacques, quelques mois après le coup d’État. Là, Gavard régnait, avec des mines de bon prince, au milieu d’un groupe de dix à douze femmes. Enfin, au milieu de l’allée, près des fontaines, il trouvait Gavard, en manches de chemise, les bras croisés sur la bavette de son tablier bleu, pérorant devant sa boutique. L’enfant grandit au milieu des Halles. Lorsque, à vingt ans, elle s’établit marchande de fruits, avec quelques avances dont on ne connut jamais bien la source, son amant, qu’on appelait monsieur Jules, se soigna les mains, ne porta plus que des blouses propres et une casquette de velours, vint seulement aux Halles l’après-midi, en pantoufles
’avaient pas eu la rougeole qui venait d’éclater à Versailles ; la Princesse de Montbarrey s’en tourmentait outre mesure, et je lui dis dire par votre père d’envoyer ses deux enfans chez moi, rue de Grenelle, où je les ferais loger en bonne exposition du plein midi. La sollicitude maternelle de ces Dames ne s’étant exercée que sur leurs garçons ; il ne leur est resté que des filles, et quand M. de Gouffier rencontrait chez moi Jean-Jacques Rousseau, il ne manquait pas de me dire : - C’est pourtant grâce à lui que ma maison va se trouver éteinte, vilain songe-creux ! Ensuite on leur servit, et méthodiquement pendant six semaines, un bon potage à déjeuner, et pour le second repas, des côtelettes grillées ou des pigeons étuvés à l’orge, des légumes au bouillon, de la compote ; quelquefois des tartelettes en pâtisserie brisée, mais non pas feuilletée, ce qui va sans dire. Le Gardener’s Chronicle de 1876 a publié la figure d’une fleur monstrueuse de Pomme de terre, qui était également une fleur décandre, c’est-à-dire dans laquelle la véritable corolle était absente et se trouvait remplacée par un second verticille d’étamines. Ces mélanges monstrueux des raisins de toutes les espèces, de toutes les races, de toutes les variétés, tels qu’on les voit dans presque tous les vignobles de la France, puisqu’on ne peut guère excepter que les premiers crûs de Champagne et de Bourgogne, ne laissent aucun goût décidé au vin ; les divers principes de cette réunion sont trop opposés pour que les résultats en soient bons ; ils ôtent au vin toutes ses qualités et ne lui en donnent aucune
Il faut, pour la bien rendre, des artistes du premier ordre, chef d’orchestre, instrumentistes et chanteurs, et décidés à l’étudier comme on étudie dans les bons théâtres lyriques un opéra nouveau, c’est-à-dire à peu près comme si on devait l’exécuter par cœur. Je sentis pourtant aussitôt que j’aurais beaucoup à y retoucher, et je me mis à l’étudier sérieusement sous toutes ses faces. Pour m’achever, les légions de la garde nationale, impatientées de rester à la fin de la cérémonie l’arme au bras, sous un soleil brûlant, commencèrent leur défilé au bruit d’une cinquantaine de tambours, qui continuèrent à battre brutalement pendant toute l’exécution de l’apothéose, dont en conséquence il ne surnagea pas une note. Capable de massacrer de sa blague féroce un rédacteur qui a fait four chez lui, mais, deux minutes après, « pissant de l’œil » comme il aime à dire, au récit d’une misère de foyer, d’une maladie de gamin, d’une infortune de vieillard ; vidant sa poche à sous et celle à louis dans le tablier d’une veuve en larmes, d’un geste aussi crâne que celui avec lequel il crevait la paillasse à l’orgueil d’un débutant, ou même d’un ancien ; s’asseyant sur toutes les délicatesses des gens - l’animal