Faire revenir les côtelettes au beurre, d’un seul côté et les refroidir sous presse. 14 h, sous la halle de la mairie avec les chefs de la région, proposée par le Site remarquable du goût. Quel est le goût des truffes ? De tous les vignobles du Bordelais, celui du Médoc est le plus heureusement situé. Elle s’assit sur un fauteuil ; le vice-légat donna un ordre et tout à coup un voix claire, vibrante, entonna un magnifique chant d’église ; Diane, émue par ces accents, tourna la tête du côté d’où ils partaient ; elle vit le jeune chanteur italien, et, attachant quelques instants ses regards sur lui, elle fut frappée de son air de profonde mélancolie : pâle, immobile son corps et son visage n’avaient pas d’autres mouvements que celui de ses lèvres ; on eût dit un être d’une autre sphère sorti tout à coup des caveaux funéraires du cloître et prêt à y redescendre lorsque son chant mélancolique aurait cessé. Le caractère du chevalier était tout-à-fait opposé à celui de son frère : c’était une nature soldatesque et sans frein, d’une valeur brutale et emportée ; deux siècles plus tôt, il eût été dans l’action un excellent chef de partisans
Placée au centre du Bocage, elle a beaucoup souffert pendant les guerres de la Vendée. Dès votre arrivée, j’ai nécessairement songé à cela, et pendant que vous aviez la fièvre, là-haut, j’ai tâché de dresser ce bout d’inventaire tant bien que mal… Si vif, si gentil, répéta M. Gobelard ; avec tout cela, il ne fait que des sottises. L’admiration tout à fait exceptionnelle que professe pour Vous mon mari et l’amitié dont Vous l’honorez me donnent le courage de me recommander à Vos bontés. Vous comprenez, mon cher Florent, il est inutile de mettre un notaire là-dedans. Votre oncle Gradelle est mort sans testament ; vous étiez, vous et votre frère, les deux seuls héritiers… Florent, surpris, regardait la chambre, les deux portraits, la pendule, le lit. Au début, les convives seront surpris, mais vous verrez votre plateau qui se videra vite. L’héritage est à mon frère et à vous, qui avez soigné l’oncle jusqu’à la fin… Vraiment, il aimait bien son frère ; mais il était inutile de lui jeter ainsi l’héritage de l’oncle à la tête. Il ne m’aimait guère, l’oncle Gradelle
Ce dernier sélectionne toujours, pour nous, les plus belles truffes de sa production et nous assure ainsi une qualité optimale. L’opération n’était pas des plus aisées. Le ciel ne finit pas devant lui ; et tant que la vue peut s’étendre, le chemin est une terre de liberté. Pour toute envie particulière, n’hésitez pas à nous contacter et nous vous préparerons une commande spéciale et unique. Dans un pays comme la France, où les opinions sont, non pas divisées, mais pulvérisées, ces opinions s’affaiblissent mutuellement lorsqu’elles ont toute licence pour s’exprimer. D’après les notes de mon père, je ne puis mieux le comparer qu’à l’un de ces héroïques et modestes officiers dont Vigny a si magnifiquement exprimé l’humble grandeur, et dont, en un langage plus familier, Erckmann-Chatrian a peint, dans ses contes, de si touchants portraits. Aujourd’hui, l’armée française compte encore des centaines d’officiers alsaciens, et j’en connais, parmi leurs compatriotes annexés, qui, pour être officiers comme leurs grands-pères, émigrent à l’âge de quinze ans, réclament la nationalité française, s’engagent dans un régiment de France ou préparent l’École de Saint-Cyr
Combien de pareils officiers sont sortis de ces villages alsaciens où l’on rencontre encore quelques vieux paysans, la barbiche taillée à l’impériale, un ruban à la boutonnière, les derniers soldats de l’Alsace française, vétérans de Crimée, d’Italie, du Mexique, de 1870, et qui apportèrent dans les armées du second Empire les mêmes qualités de courage, d’honnêteté, de conscience que leurs grands-pères dans les armées de la première République ! Si à l’orgueil des victoires son cœur avait vibré fortement pour Bonaparte, les vieux sentiments républicains, que ne perd jamais un Alsacien, s’étaient réveillés chez lui en 1848 : il présagea, dans le coup de force du président, la décadence de la France. Depuis que j’en avais vu dans des aquarelles d’Elstir, je cherchais à retrouver dans la réalité, j’aimais comme quelque chose de poétique, le geste interrompu des couteaux encore de travers, la rondeur bombée d’une serviette défaite où le soleil intercale un morceau de velours jaune, le verre à demi vidé qui montre mieux ainsi le noble évasement de ses formes, et au fond de son vitrage translucide et pareil à une condensation du jour, un reste de vin sombre, mais scintillant de lumières, le déplacement des volumes, la transmutation des liquides par l’éclairage, l’altération des prunes qui passent du vert au bleu et du bleu à l’or dans le compotier déjà à demi dépouillé, la promenade des chaises vieillottes qui deux fois par jour viennent s’installer autour de la nappe dressée sur la table ainsi que sur un autel où sont célébrées les fêtes de la gourmandise, et sur laquelle au fond des huîtres quelques gouttes d’eau lustrale restent comme dans de petits bénitiers de pierre ; j’essayais de trouver la beauté là où je ne m’étais jamais figuré qu’elle fût, dans les choses les plus usuelles, dans la vie profonde des « natures mortes »